Des archéologues tuniso-italiens ont fait la découverte de Néapolis, la ville carthaginoise fondée au V ème siècle av. J.-C, située au Nord-Est de la Tunisie, pas loin de l’actuelle Nabeul et engloutie à la fin du IV ème siècle par le Tsunami. Dans ce site archéologique sous-marin, on a trouvé des rues, des monuments et du … poisson fermenté!
Au commencement était Massinissa
l’Histoire de Néapolis remonte jusqu’à la troisième guerre punique (149-146 av. J.-C.) qui opposa le Roi de la Numidie Masnsen, alias Massinissa, allié alors aux Romains, aux Carthaginois. En voyant la Numidie s’élargir au détriment de Carthage et acquérir des privilèges auprès de l’Empire Romain, les Carthaginois se sont rebellés et organisé une lutte contre l’essor de ce nouveau royaume. Une des remarquables forces navales fut alors préparée. Le port et les citadelles de cette ville dénommée Néapolis (signifiant «Nouvelle ville» en grec) furent donc à moitié détruits par l’armée romaine qui est allée jusqu’à la rayer des livres d’Histoire et de Littérature.
En 365, et plus précisément le 21 Juillet, un tremblement de terre d’une grandeur de 8,0 un engendré un Tsunami qui a englouti cette cité, ou du moins, ce qu’il en reste. L’historien Ammien Marcellin fut le seul à l’affirmer.
Quand les tunisiens reprennent les choses en main 1700 ans plus tard
En 2010, Mounir Fantar, le chef d’une expédition archéologique tuniso-italienne affiliée à l’Institut Tunisien du Patrimoine National et à l’Université d’Oristano, a entamé ses recherches du Port de Néapolis. Ses efforts ont été couronnés en Juillet 2017 par « une découverte majeure » déclare-t-il à l’AFP. Cette découverte fait l’objet d’un site archéologique sous-marin qui s’étend sur 20 Hectares dans le Nord-Est de la Tunisie près de la côte de Nabeul.
Parrainés par les archéologues Mounir Fantar et Raimondo Zucca, les travaux de fouille ont permis :
«d’acquérir la certitude que Neapolis était un grand centre de production de garum et de salaison. Probablement le plus important de tout l’Empire Romain ».
Le motif d’une telle déclaration est motivé par le fait que, dans ce site qui comprend quasiment le tiers de la ville romaine antique, les archéologues au découvert des rues, monuments mais aussi une réserve de réservoirs servant à produire le Garum , cette sauce de poisson fermentée à des fins d’assaisonnement dans la cuisine de l’antique antique, de Rome et de Byzance.
Les romains se rachètent enfin …
Drôle de destin … Autrefois, Rome a tout fait pour anéantir cette ville, mais aujourd’hui, le Consorzio Uno, Centre de Recherche des Etudes Universitaires d’Oristano en Sardaigne finance le projet des fouilles fin de faire immerger cette cité antique engloutie .