L’Algérie, qui cherche à généraliser le paiement électronique, devrait revoir sa stratégie selon Abderrahmane Hadef, expert en géo-économie.
Au lieu de fixer des délais stricts pour la généralisation du paiement électronique, il préconise une approche graduelle en catégorisant les utilisateurs des terminaux de paiement électronique (TPE). Les commerçants, les entreprises et les institutions devraient être les premiers à bénéficier de cette démarche.
La généralisation du paiement électronique, notamment dans les commerces, a été confrontée à des retards en raison de l’indisponibilité des TPE. Un nouveau délai a été fixé pour la mise en place de ces équipements d’ici le 31 décembre 2023.
L’Entreprise nationale de l’industrie électronique (ENIE) a entamé la fabrication des TPE depuis 2018, avec une production annuelle de plus de 220 000 unités. Toutefois, selon M. Hadef, l’ENIE doit jouer un rôle majeur dans la transformation numérique du pays et envisager des partenariats pour devenir un acteur clé de l’industrie électronique.
Malgré les défis, le paiement électronique gagne en popularité en Algérie, avec plus de 1,4 million d’opérations sur TPE réalisées entre janvier et mai, pour un montant de 11,5 milliards de dinars, selon le Groupement d’intérêt économique Monétique (GIE Monétique).